jeudi 16 août 2018

With Everything I Feel In Me

La mort de nos artistes préférés, c'est un peu comme la mort de nos parents, on sait que ça va arriver, mais on est, à chaque fois, désemparé le fumet n'est pas encore dissipé qu'on pense déjà à l'héritage.
C'est malheureux mais c'est humain.
Il y a des années, j'avais fait un montage avec les images du film "Batman" pour illustrer la Batdance de Prince. Je montre ça à un bon pote et v'là qu'il me dit de lui passer pour le mettre sur youtube. Une fois l'upload fait, il me prévient, je vais voir et là, sacrilège, voilà le clip sans son, les ayants droits de Prince faisant valoir ce qu'ils croient avoir pour eux dans l'intégralité.
Plus tard, en apprenant le décès de Prince, mon réflexe a été d'aller voir sur youtube si le clip passait avec le son, maintenant, je peux le partager



Aujourd'hui, j'apprends le décès d'une des superstar de la maison, la grande Aretha Franklin. C'est un peu bizarre d'avoir de la peine pour quelqu'un pour qui on n'existe pas. le plus souvent, je gère le truc pas trop mal, voir un avec un peu trop de recul et une des premières pensées à me traverser l'esprit concerne l'album "With Everything I Feel In Me", album sympathique complètement introuvable en CD et dont on a le droit à des versions numériques lamentable directement copiés du vinyle avec une dynamique  exécrable.





Le problème concernerait un caprice de la Diva qui ne l'aimait pas beaucoup malgré une supériorité évidente par rapport aux productions suivantes. Régulièrement, je vais voir sur le net où en est l'hypothétique ré-édition de cet album et les résultat sont navrant. Aujourd'hui, je sais que l'héritage tombera et je m'en réjoui.

Tout ceci pose le problème de l'appartenance de l’œuvre d'une vie. Car, si c'est normal que l'artisan puisse jouir sans limite du produit de son œuvre, la reconnaissance tant recherchée par celui ci est simplement accordée par le public. Ce que le show business ne nous dit pas, c'est que l'artiste recherche plus le succès que le public attend un nouveau disque, ainsi, le succès devrait avoir plus de valeur et les disques devraient être presque gratuit.  Et croyez bien que tout le star system et toutes les pubs que nous subissons existent pour que nous oublions ce fait. Pourquoi croyez vous que les gens à la télé rigolent plus que les téléspectateurs?

vendredi 8 juin 2018

Je suis une Légende

Pour un tel post, le titre était tout trouvé. Pourtant, une fois devant l'ordi et que je m'apprête à aller sur Youtube chercher la video d'intro, j'hésite!
Au moins, ça fait partie de ma responsabilité de "bon père de famille" de vous signaler que vous allez voir un mec qui peut choquer les sensibilités les plus retorses en la personne de Charlton Heston, le diable personnifié et ancien président de la NRA (le principal lobby des armes à feu aux US)






Le film "The Omega Man" (1971), affiche un héros qui se balade en permanence avec un fusil, une mitraillettes ou autres, pour se protéger d'une communauté de gens,  présentés comme des monstres (freaks), ayant un teint de peau différent qui se défendent avec des arcs et des flèches.  Ce film sorti juste avant Dirty Harry, marque le début du cinéma de cow boy moderne qui donnera là de beaux rôles aux Eastwood, Bronson, Stallone, Shwarzy ... 

Le paradoxe tient dans cette scène dans laquelle il se montre nostalgique de Woodstock, comme s'il était le protecteur de cette mémoire "Peace &Love" mais aussi le protecteur de cette jeunesse dépravée qui n'a aucune conscience de ces indiens, ces noirs, ces chinois, ces russes qui les entourent. Pourtant, se terrant dans son fort Alamo voué aux flammes, le héros incarne l'américain apeuré et surarmé, un comble pour ce pays de pionniers. En fait, au sortir du Flower Power, il crée l'américain d'aujourd'hui. Charlton Heston, initiateur du projet, a trouvé un rôle à sa vrai mesure dans ce premier film annonce pour la NRA.

C'est la moindre des choses après cette période de contestations vécue dans tous les pays occidentaux.
En se remettant dans le contexte, cette génération du baby boom avait un poids considérable et il est logique, pour n'importe quel dirigeant, de vouloir remettre ce joli monde dans le rang. Dans ce sens, il n'y a rien de mieux que la récupération. Ainsi, l'utilisation de Woodstock n'est pas innocente. Cet évènement étant le point culminant de cette période dans laquelle cette jeunesse s'oppose à la guerre,  préfère la paix, l'amour et la bonne musique à la moiteur exotique du bourbier indochinois.

Des centaines de milliers de jeunes se ruent à la campagne pour aller admirer la plus belle affiche jamais vue sur la côte est. L'organisateur est sûrement plus jeune que moi aujourd'hui, s'il se fait une énorme expérience professionnelle sur ce coup, il a mis en oeuvre sans le savoir, un chantier "anti Viet Nam", dans lequel on retrouve aussi bien boue, hélicoptères, idéologie, service humanitaire et gachis de la jeunesse américaine.

Il y a un film documentaire qui retrace bien l'épopée, ou plutôt, la situe bien dans son espace et son temps. S'il existe des docs rock plus courts, plus concis, plus percutants, plus poignants, celui ci reste mon préféré, car il est le seul qui sort du contexte rock n' roll pour montrer tous les tenants et aboutissants de cet évènement qui en fait est autant folk que rock.

Car si les têtes d'affiches de soirées sont rock et accompliront des performances mémorables, les journées sont placées sous le signe de la folk music, de la contestation du système en vigueur, du questionnement de cette jeunesse qui cherche sa place dans la société et de l'espoir pour les parents de cette jeunesse de voir leurs progénitures évoluer dans un monde moins dur que le leur à leur époque.

Le cisaillement culturel a justement lieu ici entre folk et rock. On n'aborde pas ces deux musiques de la même façon. Le folk, c'est le plaisir de jouer avec sa guitare devant son pas de porte, de conter ses heurts et misères, décrire le monde autour de soi, s'engager à penser certaines chose et s'y tenir au détriment de sa carrière, jouer avec d'autres musiciens en comblant l'absence de ceux qui ne sont pas là. Le rock, s'il commence sur les même bases que celles précitées devient rapidement une institution. La première d'entre toutes étant "hey les gars, on monte un groupe", dès lors quelques personnes se réunissent et jouent ensemble comme s'ils étaient autour d'un feu de camps, mais dès la première scène, il va y en avoir un ou deux qui auront envie de se mettre devant, ainsi, ils choisiront mieux les filles, les managers, escrocs, comptables, avocats, dates de tournées, titres des prochains albums etc...
En bref, le libéralisme 

Si Woodstock est le point culminant de cette époque de contestation, il est normal que la suite ne soit que désenchantement. Et ce futur est déjà palpable dans le film. Si on attribue  le succès obtenu à la jeunesse et au rock, on oublie que le festival a pu se dérouler jusqu'au bout grâce aux anciens et aux parents. Si les  aspirations de la jeunesse peuvent toujours garder un crédit, quand la caméra s'intéresse aux parents qui passent par là en voiture, au mec qui débouche les toilettes ou à Max Yasgur qui improvise les restos du cœur avec ses voisins, moi je me dis que ces jeunes ne réalisent aucunement leurs rêves, il réalisent le rêve de leurs parents. Autant les rêves des pères, mobilisés pour conquérir des territoires de commerces pour les US ou brimés comme communistes, que des mères qui partagent les même opinions politiques en plus de devoir s'affranchir de la compagnie masculine, des problèmes qui concernent la génération folk.

C'est ainsi que le rock 70's représentera le parfait contrepoint de la décennie précédente. Les méga tournées, les tonnes de gasoil , les sponsors, les potins, les séparations, les reformations. Mais c'est surtout la fin d'un rêve de liberté, la fin d'une utopie. Rentrer dans le rang ou devenir toxico devenait le seul choix. Ceux qui sont rentrés dans le rang auraient pu inculquer un minimum de ces idéaux à leurs enfants, mais non, la contestation ne fut qu'une mode parmi d'autres et si la jeunesse a besoin de mode, des modes, elle allait en avoir.

Maintenant, on peut interpréter "La planète des singes" d'une manière différente. La métaphore  pouvant être plus qu'insultante, avec ces bons américains qui auraient laissé, dans une énorme décadence, l'Amérique aux noirs, aux communistes ou aux babas cools. En 68, l'Amérique était prévenue







PS: gigolo get daddy twice "the lost & found"

Et ouais, trois ans et demi sans article et le blog est toujours vivant. J'ai retrouvé cet article dans mes brouillons et je viens de prendre le temps de le compléter. Une remise en route? Pas sûr.


Le silence des anneaux


vendredi 7 novembre 2014

Musiques d'Aquarium


Salut tout le monde.

Bon, plein de choses à dire. En ce moment je n'ai plus trop de temps et ça ne va pas aller en s'arrangeant. Je peux même vous annoncer la fermeture imminente de ce blog.

Hop hop hop hop hop ne partez pas tout de suite, ce n'est pas encore encore fini. Déjà, j'ai interrompu, il y a trois semaines, l'écriture d'un post de légende qui devrait arriver juste après le post de mes disques de vacances et puis il y aura un post de redirection vers funkyrocky.com, qui finalement est mon vrai chez moi, que j'ai quitté il y a trois ans et que je retrouverai intégralement de retour au pays.

Bref, mes trois années dans le pacifique n'auront pas été trop mauvaises et s'il y avait une chance à saisir, j'ai choisi l'option changement d'aquarium. Il faut dire que je sors d'une vingtaine d'année d'enfumage intense de ma chambre ou du chez moi, où l'air n'était bon qu'aromatisé aux vapeurs de tetracannabinol et vibrant au son de Pink Floyd. Alors ici, je vous le dis tout de suite, il n'y a pas de branlette sur la lampe pour penser que le génie est  soi Syd Barrett soi Roger Waters soi David Gilmour. Je me réfèrerais plutôt à Nick Mason, qui affirme dans l'interview du film à Pompeï, que le groupe vaut plus que la somme des différentes individualités. Et ce n'est pas,feu, Richard Wright qui dira le contraire.



Chacun son avis, pour moi le Floyd, c'est toujours la grande classe. Il se peut que ma période de prédilection gravite autour de 1970, on peut aussi faire un petit saut autour de 1976. La seule chose de sûre, c'est que chaque album d'avant 1980 a déjà été mon disque préféré.

Si on écoute certains snobinards, on croit entendre que tel ou tel disque a vieilli, que seul tel ou tel autre garde un intérêt relatif à cette personne. Pour ça, j'ai ma réponse toute faite:
- P'tit gars, c'est toi qui vieilli, et à chaque fois que tu sors une ineptie pareille, ta jeunesse, elle se barre loin, loin, loin

Malheureusement, votre daddy favori ne rajeunit pas non plus, et il est vrai que plus ça va, moins il écoute les Pink Floyd. La bonne nouvelle étant bien sûr que j'écoute plein d'autres choses.

Revenons dans le pacifique et ses petits poissons, maintenant que j'ai saisi l'opportunité de quitter mon aquarium de fumée et les habitudes qui vont avec. Depuis, j'ai eu l'occasion de visiter plusieurs sortes d'aquarium qui sont remplis d'eau. Le petit à coté de chez moi, le grand loin de chez moi et puis quelques aquariums naturels dans lesquels on peut patauger, faire le snorkies où même plonger.

Entre le monde du silence, l'amas de touristes tout droit sorti de Wall E, le raffut des mômes qui n'ont que cette promenade un jour de pluie ou les nappes de synthés qui font plus peur que le grand requin blanc, on se dit qu'il manque quelque chose. Ce quelque chose, Pink Floyd l'a fait. La musique d'aquarium.





Pink Floyd - The Endless River - 2014



Ben oui, eux aussi ont vieilli, eux aussi ont grave scotché sur Shine On Your Crazy Diamonds, eux aussi ont perdu l'envie d'utiliser les dissonances pour mettre en valeur les harmonies. Mais la chose perdue la plus importante est la notion de groupe, celle qui multiplie le talent au lieu de l'additionner.
D'abord Gilmour a complètement saisi le truc en tournant sur son seul nom, pouvant ainsi se débarrasser de l'attente suscitée par le tampon PF et des passages obligatoires en utilisant cette entité.

Si ça a l'air insultant de qualifier ce dernier disque de musique d'aquarium, il ne faut pas s'y fier. Je parle de bonne musique d'aquarium, celle qui nous fait ressentir le calme des profondeur, celle qui nous fait savoir que ça se déchaine à la surface pendant qu'on reste à l'aise Blaise à la recherche des poisson clown, celle qui cherche un peu d'émotion au près d'un petit requin inoffensif, le tout sans perturber le chant des baleines. La meilleure touche de bon goût étant l'absence de paroles avant la 18ème chanson. Néanmoins, si on connait bien le groupe, on décèle rapidement un grand manque d'originalité avec des réminiscences de leur passé glorieux qui jalonne le disque de bout en bout.


dimanche 14 septembre 2014

Unplugged ou comment obtenir des bruits magiques

Positive Vibraphone n°2

 

 

Pffffffffuit. Que ce fut compliqué de trouver une suite pour ce thème dédié aux vibraphones. Cette difficulté est en partie due aux commentaires pour ce qui est encore mon plus gros succès en nombre d'intervenants. Comme je suis seulement réactif, il me fallait un ressort pour rebondir et mon interprétation de ces commentaires a annihilé toute idée originale, sauf une qui a attendu son heure.

Cette heure est venue cette semaine avec la suppression décidée en haut lieu du "Club des Mangeurs de Disques" de Jimmy Jimi mon plus fidèle commentateur et quasiment parrain de ce blog.
Jimmy, qui avait remarqué, lors de mon post sur Dave Pike, que j'avais su trouvé un joueur de vibraphone qui ne comportait pas de "on" dans son nom, à l'image de Hampton, Jackson, Hutcherson et consort. C'est vrai qu'il y a là les trois quarts des plus fameux joueurs. Ce qui m'imposait le choix avec ou sans "on" pour le prochain numéro.

J'ai alors décidé de faire comme "Google Big Brother DMCA et autres" et j'ai appuyé sur le bouton off... du vibraphone et c'est ainsi que j'obtiens des bruits magiques venu d'un instrument en bois, le balafon. A savoir l’ancêtre africain du vibraphone.






On est d'accord, les disques de percussions africaines sont réservés à des initiés dont je ne fais surtout pas partie. Si ces percussions me sont très agréables derrière une "mélodie", j'ai du mal à être sensible à la transe provoqué par un ensemble polyrythmique pure. C'est ainsi que le balafon intervient, il peut ajouter cette mélodie tout en faisant partie intégrante de cet ensemble. Je dirais même plus, il permet une recherche sonore tantôt rythmique tantôt mélodique nous approchant de cette transe qui inspirera tous les joueurs de vibraphone et bon nombre de leurs expérimentations du début 70's.

C'est donc en Afrique que ce post commence avec une production bien blédarde qui prend Shazam à défaut.




Artiste Inconnu, Album sans titre, sans âge.





Pas de pochette non plus



  1. Track 01
  2. Track 02
  3. Track 03
  4. Track 04
  5. Track 05
  6. Track 06
  7. Track 07
  8. Track 08
  9. Track 09
  10. Track 10
  11. Track 11



S'il y a deux choses que je déteste en ce bas monde, c'est bien les voitures garées sur les trottoirs et les gens qui ne remplissent pas les tags lors de leurs importations de CD. Mais bon, il ne faut pas se méprendre, derrière cette présentation des plus pourraves se cache un disque merveilleux de musique de Griots malien à base de percussions. La percussion dominante étant, vous l'avez compris, le balafon. Si l'aspect n'est pas séduisant, je le publie sans scrupules:
  • Car j'adore ce disque
  • Le coté Anonymous actuel, un blog ami étant supprimé, je reste discret aux yeux d'Universal
  • Si vous avez la possibilité de savoir quel est ce disque, je désire vraiment en savoir plus.
Plus besoin d'acide ou autres stupéfiants pour dépasser votre plafond, cette musique vous renvoie dans le ventre de votre mère où chacun de ses mouvements est un bercement merveilleux, où le réconfort est perpétuel, où l'amour est la base de tout.

Depuis pas mal de temps, j'essaie de le rechercher avec le peu d'infos en ma possession (un répertoire nommé Compagnie Malienne) et le moins que je puisse dire c'est que je n'ai rien trouvé d'aussi bien dans ce genre, à part peut-être.



Kélétigui Diabaté - Sandiya - 2004

 

 




  1. Djandjo
  2. Kamadia
  3. Séné
  4. Djarabi
  5. Koulandian
  6. Fosson
  7. Mankaira
  8. Nanga Mady
  9. Sambakoro
  10. Sandiya
  11. Sontaoula
  12. Souma
  13. Yafa
  14. Soundjata
  15. Summertime @ Bamako

Voici le balafon master, Kélétigui Diabaté, si ça se trouve, le disque précédent est de lui. Si l'approche est beaucoup moins percussive. Il y a de belles  sonorités et des beaux moments dans lesquels notre esprit peut s'évader dans de nouvelles contrées.

C'est malheureux à dire, mais de nouvelles contrées, c'est bien là que beaucoup d'africains ont été déplacés dans notre histoire commune. Loin d'être bêtes, ils ont emmenés leurs traditions et leurs tambours et, s'ils ont mis de coté les balafons,  ont créé des musiques qui font danser la planète entière.

Count Ossie & The Mystic Revelation of Rastafari - Grounation 1973




CD 1
  1. Bongo Man  
  2. Narration  
  3. Malorat (Passin' Thru)
  4. Poem 
  5. Four Hundred Years 
  6. Poem 
  7. Song     
  8. Lumba 
  9. Four Hundred Years 
CD 2
  1. Ethiopian Serenade  
  2. Oh Carolina  
  3. So Long  
  4. Grounation

Mis à part les percussions, ce disque a "le merveilleux" en commun avec le premier album du post. Pour les rastas, plus "roots" que Count Ossie, tu meurs, et pour cause. Count Ossie, qui a un nom à la mode des chanteurs de Mento et Calypso des années 50, est l'initiateur de la musique pour rasta, le Nyabinghi. Basé sur un ensemble polyrythmique et des chants / poêmes à teneur en propos sociaux et spirituels, s'ajoute ici des cuivres à tendance jazz menés tambours battant par Cédric Brooks, musicien érudit qu'on a déjà croisé tantôt dans ces pages. Comme chacun peut le constater, on n'a pas affaire à des requins de studio mais à des musiciens conscients de faire un "documentaire" sonore dans le but d'imprimer une trace de cette musique qui a commencé à exister quasiment 20 ans avant d'être enregistrée. Musique qui sera avec le Mento, le R&B, le Ska et la Soul à l'origine du Rocksteady et bien sûr du Reggae





Various Artists - Fania Records 1964/1980





CD 1

01. Dakar, Punto Final - Johnny Pacheco
02. La Juventud - Orchestra Harlow
03. Subway Joe - Joe Bataan
04. Mercy Mercy Baby - Ray Barretto
05. Bobby Valentin - Use It Before You Lose It
06. Willie Colón - The Hustler
07. Joe Bataan - Mambo De Bataan
08. Roberto Roena Y Su Apollo Sound - Consolación
09. Ismael Miranda Con Orchestra Harlow - Abran Paso
10. Bobby Cruz - Sonido Bestial
11. Willie Colón - Che Che Colé
12. Cheo Feliciano - Anacaona
13. Fania All Stars - Quitate Tú (Live At The Cheetah)
14. Justo Betancourt - Pa' Bravo Yo
15. Ismael Miranda - Asi Se Compone Un Son


CD 2


01. Indestructible - Ray Barretto
02. Calle Luna Calle Sol - Willie Colón
03. Que Se Sepa - Roberto Roena
04. Coco Seco - Bobby Valentin
05. Quimbara - Celia Cruz
06. Pa'lante Otra Vez - Tommy Olivencia
07. Mi Gente - Hector Lavoe
08. O Mi Shangó - Mongo Santamaria
09. Bomba Carambomba - Sonora Poncena
10. Pablo Pueblo - Rubén Blades
11. El Cantante - Hector Lavoe
12. Pedro Navaja - Rubén Blades
13. Sonaremos El Tambó - Celia Cruz
14. Cuando Despiertes - Celia Cruz


Fania Records est un label de Salsa qui regroupe une communauté internationale d'artistes aux racines latines présents aux US pour différentes raisons, qu'ils soient natif, exilés, émigrés et même simplement installés. Si ça ne se voit pas sur cette pochette, la plupart de ces latinos ont le teint clair, particulièrement les percussionnistes. Même si la manière de jouer ces percus est traditionnellement africaine, voici une des plus belles évolutions de ce savoir faire. Fini les belles histoires du village, fini la complainte du travailleurs éreinté seul ce week-end, fini les messages sociaux et spirituels maintenant on danse et tout le monde a intérêt de danser. Ces mains ne vont pas se priver de s'agiter  pour caresser ces peaux afin de soutenir une rythmique chaleureuse et généreuse qui fera bouger votre popotin sans que vous ne vous en rendiez compte.

J'ai failli m'arrêter là, mais bon, ce post serait incomplet sans les Conga Kings. Si ce post initialement réservé au vibraphone a donné une large place aux percussions, c'est bien pour tenter de montrer que la recherche de sonorité dans les percussions, pourtant destinées à la rythmique, donne un aspect quasi mélodique de l'ensemble. Et c'est bien sur ce terrain que s'aventurent les plus talentueux vibraphonistes.

The Conga Kings - The Conga Kings 2000

 

 

 




01 - Tumbando Caña
02 - Elube Chango
03 - Guaguancó Pa' Las Tumbadoras
04 - Nagüe
05 - Avísale A Mi Contrario
06 - Tuna Se Quemó
07 - Descarga De Los Reyes
08 - Duet I: Temporal
09 - Duet II
10 - Duet III
11 - Conga Kings Grand Finale

Voici une pochette comme je les aime, qui ne ment pas sur la musique que vous allez entendre, et là, la musique est aussi simple et humble que le visuel le prétend. Du coup je vais la faire simple moi aussi. Si ce post vous a plut, autant aller jusqu'au bout, sinon passer votre chemin il y a tant de choses à découvrir...

Les bruits magiques, le nouveau site de Jimmy Jimi
 
Taper sur les doigts ou sur les peaux provoque les bruits magiques

jeudi 4 septembre 2014

Le Dernier Pirate des Caraïbes





Et ouais, pas de daddy dans le titre aujourd'hui, et d'ailleurs, pas de mômes non plus, ni leurs films de Disney, voire pas de monde de Disney du tout. On retourne en Jamaïque pour discuter de reggae et en écouter.

Derrière l'écran de fumée qui perturbe nos perceptions sur le Reggae, il y a des déplacements massifs de populations africaines, des massacres et colonisations de peuples caribéens, des histoires d'esclavages et de terres commercées entre pays d'Europe. Tout ça pour permettre l'essor de ce vieux continent ainsi que celui américain, ce qui nous a permis, à nous européens, d'avoir une certaine éducation et culture de masse, et ainsi prendre de haut, tous ces évènements en les attribuant au passé, à l'histoire.

Même si cet occident a connu ses traumatismes, il s'est quand même permis d'avoir une génération de contre-culture dans laquelle les afro-américains ont trouvé la place d'affirmer leur black culture. Et s'il y en a un qui n'avait pas ses oreilles dans ses poches à cette époque, c'est bien Peter Tosh. 

Déjà sur le plan musical, si le R&B américain a eu une énorme influence sur la musique jamaïcaine et notamment sur le ska, il est clair que Peter Tosh est resté connecté sur ces deux lettres quand les premiers balbutiements du reggae se frottaient au tempo de la Soul. Par contre s'il a bien reçu un message de James Brown, c'est bien "Say It Loud, I'm Black & Proud" et "Talkin Loud & Sayin nothing".




Say it Loud, I'm Black & Proud

Après Rosa Parks, Martin Luther King et Malcom X, toute la communauté afro américaine revendique sa place dans la société américaine avec des droits égaux aux blancs. Il existait même une certaine pression sur les artistes majeurs "noirs" pour qu'ils participent à ce courant. D'une part, exercées par des courants radicaux comme les Black Panthers qui exigeaient une implication de chacun et d'autre part exercée par les maisons de disques qui n'ont pas oublié de repérer le bon filon commercial.

Bien sûr, si les jamaïcains entendaient le R&B et la Soul à la radio et utilisaient cette influence dans leur musique, ils ont aussi saisi les paroles et intégré le message. En même temps émerge le rastafari, un courant porté par une communauté qui s'inspire d'une "prophétie " amalgamée à un discours de Marcus Garvey et qui écoute du nyabinghi, un style de musique traditionnelle à base de percussion et de poèmes à thématiques sociales parlées, courant musical mené par Count Ossie.

C'est de la fusion de tous ces éléments que jaillira le reggae et sa spiritualité rasta dans sa forme la plus populaire. Bien entendu, on ne peut pas aborder ce sujet sans éviter "Bob Marley et ses Wailers". Rien que dans cette appellation, le ver est déjà dans la pomme car seule l'expression"les Wailers" a de la valeur.

Si Bob a quelque chose de spécial, le talent n'est surtout pas absent des autres Wailers. Je ne connais pas suffisamment Bunny Livingstone pour affirmer des choses par écrit, par contre ses chants en contrepoint à la voix de Marley manqueront pour toujours après son départ. Mais tout ce charme en chanson ne serait rien, tout cet engouement planétaire pour le rastafari n’existerait pas sans la puissance de Peter Tosh. Car c'est lui l'âme des Wailers, c'est lui la culture musicale, et bien sûr lui le révolutionnaire qui crachera le premier dans nos gueules de petits blancs toutes nos vérités tellement bien alambiquées dans les poésies de Bob. Si la Jamaïque est un bateau pirate, le reggae l'équipage, les Wailers le canon, Peter est la mèche qui appellera "Catch a Fire" et "Burnin".



 Après l'essence à Zippo de Jimi (voir post précédent), voici le briquet

Talkin Loud & Sayin Nothing

A partir de là, c'est l'explosion. Tous les ghettos de Kingston se ruent dans les studios de musique, l'exode rurale fait sortir les derniers mecs qui ont une guitare des campagnes et chacun a sa diatribe à sortir. On entre dans les 70's et l'Ethiopie n'a jamais été si peu "loin du cœur et loin des yeux" de la Jamaïque. Pas un n'oublie de promouvoir le retour aux racines mais on sait plus si on parle des racines ancestrales ou des racines de pieds de Ganja, et tout le monde crève la dalle, 10 ans avant la grande famine éthiopienne. Bref, à peine 15 ans après l'indépendance de la Jamaïque, le pays est au bord de la guerre civile et les deux partis politiques en opposition  ont l'idée d'organiser un grand concert de reggae pour apaiser l'ambiance, avec en vedette Bob Marley qui doit quitter pour l'occasion son train train Paris, Londres, New York et Peter Tosh qu'il faut sortir du beau milieu d'un champs de ganja aux herbes plus hautes que lui.

Jusqu'ici, bon nombre de rasta s'époumone à sortir sa version du rastafari mais le poisson est déjà noyé et personne n'entend rien à part que la weed c'est génial (et c'est vrai).



Live @ the One Love Peace Concert - Bootleg 1978

  1. Igziabeher (Let Jah Be Praised)
  2. 400 Years     
  3. Stepping Razor
  4. Speech 
  5. Burial/Speech   
  6. Equal Rights
  7. Speech   
  8. Legalize It/Get up Stand Up

Avant que Bob monte sur scène, qu'il commence ses oye yo yo et ses hey ye ye, qu'il fasse sa petite médiation entre les deux leaders politiques, entre en scène Peter Tosh. Le moins qu'on puisse dire est qu'il a sapé toute cette mascarade en déclarant tout ce qu'il a sur la patate. En clair, fuck la société occidentale, son petit metro, boulot, dodo, pinard, télé, J.T.. Nous les noirs on est des esclaves mais on le sait mais les petits occidentaux en sont aussi mais ils ne le savent pas. Que les dirigeants de la Jamaïque sont des esclaves des dirigeants des grandes nations et que tout ce monde forme un sacré paquet de connards de tout horizons à décider que lui, Peter Tosh, n'a pas le droit de se fumer un bon gros spliff. C'est vrai quoi,  des gens ont déportés ses ancêtres dans le trou du cul du monde pour trimer pour que madame et monsieur le duc puisse mettre un peu de sucre dans leur thé mal infusé, en quatre cents ans, ces gros nazes leurs ont retiré tous leurs droits jusqu'à celui de faire de la musique et maintenant qu'il est là, à coté de ces champs d'herbes aux multiples vertus, on vient lui dire de ne pas y toucher, c'est un peu fort de café, isn't it? Alors tout ça il peut très bien l'exprimer en musique et il le fait mieux qu'il ne l'a jamais fait et qu'il ne le fera jamais mais notre ami est assez pointilleux sur ces sujets et c'est ainsi qu'il ne va pas se gêner de stopper la moitié de ses chansons, à faire de jolis speechs, pour s'assurer que chacun à bien compris que la paix, on ne la trouvera qu'au cimetière et qu'il y a plein d'autres choses à obtenir pour un monde plus juste.


Toutes ces idées ne sont pas sorties par hasard. Cela faisait un petit bout de temps qu'il y cogitait. Allons donc voir ses premiers enregistrements, pour avoir un aperçu de son discours 10-15 ans plus tôt.





Arise Black Man - Compilation 1967/71 

  1. Brand New Second Hand 
  2. Maga Dog
  3. Skanky Dog 
  4. Boney Dog
  5. Maingy Dog
  6. Fat Dog 
  7. The Crimson Pirate 
  8. Rightful Ruler 
  9. Moon Dust 
  10. 400 Years
  11. Ambitious Beggar 
  12. Memphis 
  13. Rudie's Medley 
  14. The Return of Alcapone 
  15. Them a Fe Get a Beaten R
  16. Reuben
  17. Stop the Train 
  18. Sun Valley 
  19. Nobody's Business
  20. Selassie Serenade 
  21. Downpresser 
  22. Pepper Sead
  23. Arise Black Man 
  24. Romper Room 
  25. Brand New Second Hand (Tosh) 3:58
     
Superbe compilation qui retrace en partie les années Studio One pendant des périodes où les Wailers étaient séparés quand Bob était aux States ou Bunny en prison. La suite de titre en "Dog" montre très bien comment le ska s'est transformé en reggae. Rien que pour ça vous ne pouvez pas passer votre chemin.




The Toughest 1965/71


  1. Hoot Nanny Hoot
  2. Maga Dog
  3. Amen
  4. Jumbie Jamboree
  5. Shame & Scandal
  6. Sinner Man
  7. Rasta Shook Them Up
  8. The Toughest
  9. Don't Look Back
  10. When the Well Runs Dry
  11. Making Love
  12. Can't You See
  13. Treat Me Good
  14. Rightful Ruler
  15. 400 Years
  16. No Sympathy
  17. Secondhand (A.K.A. Brand New Secondhand) [Version 1]
  18. Secondhand (A.K.A. Brand New Secondhand) [Version 2]
  19. Downpresser.mp3
  20. Fire Fire (Bonus gigolo) 


Encore une petite compile de derrière les fagots même si vous connaissez déjà pas mal de titres. Plus ça va et plus on creuse et plus les racines de Peter Tosh se révèlent. Des classiques R&B américains et jamaïcains et bien sûr quelque ska. A repérer, Sinner Man qui deviendra Downpresser pour enfin devenir Downpressor Man sur Equal Right (Une de ses meilleures chansons). Par contre, le son est le point faible. Si j'ai réussi à sauver la plupart des titres, certains me semblent introuvables en meilleure qualité que du 128 kbps. Ce qui ne retirera rien au charme de ces trésors qui gagneront même à être écoutées sur des enceintes pourraves.
Finissons avec un autre trio, avec un petit bœuf amusant entre Peter, Bob et Rita (Marley) qui n'est pas sur la compile mais qui rentre dans le fichier .rar, alors je l'ai mis.

Now you see the light, you got to stand up for your right




lundi 18 août 2014

Daddy Shankar ou l'Indian à (Norah) Jones du Ragga



Ca y est, ça commence à prendre forme ici. Pour un blog qui se veut musical, on commence à incruster de plus en plus de films. Ce coup ci, on y va pas pour rigoler, direction Monterey Pop Festival 1967.



Tous ceux qui s'intéressent un minimum à la musique de cette époque ont déjà vu des images du film documentaire relatant ce festival avec toutes ces étoiles pas encore complètement incrustées dans notre ciel. Dans ma collection de films, il fait office de premier épisode d'une trilogie narrant la fin des années soixante avec Woodstock et Gimme Shelter. Si les deux derniers épisodes sont plus graves, celui ci est le plus ensoleillé, le plus porteur d'espoir, et pourtant rien à voir avec cette bande de branleurs qui fument des joints et jouent au baby foot en se laissant pousser les cheveux. 
Je m'explique: Moi quand je regarde un film comme ça, plus de bébé, plus de maman, démerdez vous, moi, je remue avec Otis, je pleure avec Janis, je m'amuse des pitreries de Keith  jusqu'à ce qu'il envoie valser ses fûts, que Pete prenne la relève en cartonnant sa guitare devant le regard médusé des organisateurs.




Ok, point pour eux.

Après il y a qui? Jimmy What? Bon, guitare dans le dos, guitare au pied, guitare avec les dents, guitare avec les cheveux, guitare avec le zgueg. Ok,ok,ok,ok,ok, Jimmi Hendricks. T'as du feu steuplé? Heu, l'essence de ton briquet plutôt. Guitare qui brûle. Ahhh, Hendrix avec un X. Ok,ok,ok, cette lettre va faire fureur dans les 70's




Jeu set et match Jimi Hendrix.

Jusqu'ici, on est dans notre monde en devenir, la surenchère sur scène nous laisse deviner les tergiversations en coulisse: C'est moi le premier, mon nom en haut, en gras sur l'affiche, je passe en dernier, non pas lui avant ou après moi. Mais c'est sans compter l'intelligence du réalisateur, D.A. Pennebaker qui ne montera jamais les images dans l'ordre et donnera la vedette au plus bel artiste du festival, Ravi Shankar. Un morceau de 20 minutes à la fin du film donnant du temps pour visiter les lieux, montrer les gens présents et mettre en avant progressivement la fascination de ce monde pour cette musique étrange et étrangère qui finalement agit sur les même stimulus que n'importe qu'elle bonne musique de chez nous. Oh puis tiens! Un nouveaux stimulus, je ne le connaissais pas celui là! Oh puis tiens! Encore un autre! Pof Pof Pof, plein d'autres comme ça. Plus question de chercher du travail, on pédale dans les nuages au milieu des petits lapins, ahhhhhhh, trop cool.
Ca y est, plein de petits mouvements de doigts et de mains pour trois humains et un  pas de géant pour l'occident qui découvre l'existence d'un des plus grands et plus peuplés des pays du monde. Est ce utile de raconter la suite, Georges Harrison, Katmandou, Patrick Swayze etc... 
Bref, l'ovation est totale, le public, les stars, les organisateurs,tout le monde est submergé par une nouvelle notion "peace & love mon frère". Si ce n'est pas Ravi qui a inventé le concept, il l'a entériné et nous a montré, par son humilité, sa discrétion, sa sagesse et le nombre d'enfants faits, comment l'aborder.





Grand Chelem pour Ravi Shankar

Je ne connais pas toute sa discographie mais je m'en fous de m'avancer en disant que cette performance est exceptionnelle.

Pour le reste, si vous voulez en savoir plus, vous pouvez allez voir wikipédia, allmusic.com les commentaires sur amazon, le site RaviShankar.com et autres, je sais pas grand chose de plus et vous faire du copier coller ne m'intéresse pas. Vous apprendrez même un truc avec John C.

The Essential Ravi Coltrane







Un panorama sympa qui débute dans les années 50 jusqu'à  1990 date de sa collaboration avec Phillip Glass. Quarante ans de ragga et c'est plus léger qu'un muffin'.

CD 1
  1. An Introduction To Indian Music
  2. Dadra
  3. Kafi-Holi (Spring Festival Of Colors)
  4. Raga Des
  5. Raga Palas Kafi (Excerpt)
  6. Sitar Todi
  7. Dhun: Fast Teental (Excerpt)
CD 2
  1. Swara-Kakali
  2. Discovery Of India
  3. Vandanaa Trayee
  4. Village Dance
  5. Raga Minature
  6. Sandhya Raga
  7. Memory Of Uday
  8. Shanti Mantra
  9. Ragas In Minor Scale
  10. Chappaqua
  11. Friar Park
  12. Vaishnava Janato / Raghupati Taja Ram
  13. Offering

 Inside The Kremlin 1988


  1. Prarambh
  2. Shanti-Mantra
  3. Three Raggas In"D" Minor
  4. Tarana
  5. Andyha Raga
  6. Bahu-Rang
  7. Shanti Mantra
Un des dernier albums de Ravi et pourtant ça sonne comme les premiers.

Pour le film de Monterey, je peux le partager, mais seulement si ça intéresse quelqu'un. Pour ma part, le partage du film des Temptations est un bide complet avec 0 download et 1 commentaire d'encouragement de Jimmy Jimi que je remercie encore. Ainsi on pourra s'entendre sur la taille désirée car il faut savoir que ça me troue le pantalon de livrer un film musical de 700 MO avec une bande son en 128 k

La coquille est trop belle pour être effacée.

samedi 26 juillet 2014

Photo de classe





Question fromage, même si je prépare mon retour en France dans les prochains mois et que mon île n'est pas la Corse, j'ai aucune leçon à vous donner, surtout au bout de 3 années de Kiri  sauf que...   à l'autre bout de la planète, j'ai réussi à reconstituer une cassette qui a usé bon nombre d'auto-radio à l'époque. Ma cassette copiée avec seulement écrit Acid Jazz Big Cheese, pas un seul titre, pas un seul nom d'artiste et rien de connu, le mystère le plus complet.

Après quelques recherches, j'ai réussi à déterminer que Big Cheese Record, un label assez connu dans les 90's avait édité une compilation "The Meltdown" pour financer leurs propres productions.










Super, mais le CD est out of print. Alors, quoi faire? Et bien, après avoir retrouver quelques titres sur d'autres compiles, je me suis motivé à rechercher la suite en recherchant les albums, en trouvant des titres sur iTunes ou sur soundcloud. "Aide toi et le ciel t'aidera" dit la maxime. Et bien qu'est ce que je trouve l'autre jour en téléchargement?  "The best of Acid Jazz", le terme acid jazz est un peu galvaudé mais quelques noms du jazz, notamment Eddie Jefferson déjà connu au bataillon m'ont tout de suite mis la puce à l'oreille.

Finalement, ce n'est ni "The Meltdown" ni "The best of Acid Jazz" mais bien ma cassette Acid Jazz Big Cheese que je vous propose.


Acid Jazz Big Cheese


01.Frank Strazzeri - Cloudburst
02.Dave Pike - Secret Mistery Of Hench *
03.Larry Ridley - Well You Needn't
04.Gene Russell - Get Down
05.Jeremy Steig  - Goose Bumps *
06.Clifford Coulter - VJC
07.Charles Williams - Booger Bear
08.Shawn Phillips - I Don't Want to Leave You, I Just Came to Say Good-Bye
09.Pucho - Got Myself A Good Man
10.Idris Muhammad - Super Bad
11.Melvin Sparks - Who's Gonna Take The Weight
12.Sonny Philips - Sure 'nuff, Sure 'nuff
13.Bernard Purdie - Cold Sweat
14.Eddie Jefferson - Psychedelic Sally
15.Houston Person - Soul Dance


re up flac le 28/09/18

 Dans l'ordre de la cassette