mercredi 22 janvier 2014

The great gigolo in the sky

 

  Guitar man n°3 - Peter Tosh / Eric Gale

Çà y est, je redescends un peu sur terre pour m'occuper de vous, fidèles "fidèles de mon blog". Et je ne vais pas me moquer de vous. J'ai dû me perdre dans pas mal de méandres pour vous offrir, dans les meilleures conditions de partage, ce choix qui peut  sembler assez fumeux. Je vous propose donc une petite expérience jamaïcaine avec une musique assez indéfinissable. Pour rester dans les clous de mon cycle dédié aux guitaristes, je peux vous vendre cet album comme celui d'Eric Gale, un guitariste de jazz américain ayant évolué dans plusieurs genres, parti s'essayer dans un projet exotique sur une île alors en pleine ébullition artistique et politique. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le bougre a su s'entourer. Joe Higgs, Family Man Barrett, Cédric Brooks, Richard Tee et Peter Tosh. Faut-il tous les présenter? Je pense que oui.
Joe Higgs aux percussions, pourtant il est guitariste et chanteur, un grand artisan dans l'histoire du reggae
Richard Tee au piano, inconnu dans mon bataillon
Aston Barrett, bassiste des Wailers, puis de Bob, puis de Peter, puis de Bunny, puis de toute la Jamaïque.
Peter Tosh, le biais par lequel je connais ce disque. L'enregistrement datant de 1975, ce doit être ses premiers pas en studio depuis qu'il a quitté le trio vocal si fameux. Ici, il n'apparait que comme guitariste rythmique et on sait qu'il se défend à ce petit jeu
Cédric Brooks, j'espère que vous ne le connaissez pas  car ça me donne l'occasion de vous faire découvrir un de mes musiciens préférés. Peut être le plus jazzman des rastas, le plus rasta des jazzmen, en tout cas le plus roots de tous. Il a abordé avec son saxophone toutes les musiques de la Jamaïque. Même s'il n'a pas fait beaucoup d'albums à son nom, il a bien choisi ses collaborations et soyez sûrs que vous reverrez ce dernier dans ces pages.
Sur la pochette, il y a simplement écrit Negril. Negril est le nom d'un petit village, encore tranquille à l'époque, de la cote occidentale jamaîcaine dans lequel régnait une ambiance de fête, comme on peut le voir sur la pochette. Depuis, un effet de mode a transformé le lieu, à la manière de St Tropez, en village balnéaire de luxe. C'est ce petit village que vous allez visiter au fil des morceaux. A noter la reprise de Bob pour préfigurer le musée qui lui est consacré dans cette ville.




Negril

 

01 I Shot The Sheriff
02 Honey Coral Rock
03 Rasta
04 Negril
05 East Side West Side 
06 Negril Sea Sunset
07 Red Ground Funk
08 Lighthouse


C'est vrai qu'on ne connait pas spécialement Peter Tosh en tant que guitariste. Bien qu'il ne s'abstienne jamais d'en jouer sur ses albums, il n'est pas du genre à se mettre en avant. Le voici donc seul avec sa guitare dans un set acoustique regroupant des titres de ses principaux albums de 1976 à 1983 et quelques inédits. On peut y admirer son jeu bien que la plus grande émotion est issue de sa voie.



Talking Révolution

 

01 Fools Die (Wisdom)
02 Jah Guide
03 I Am That I Am
04 Fire Fire (Babylon Burning)
05 Pick Myself Up
06 Stop That Train
07 Handsome Johnny
08 Don't Wanna Get Busted
09 Peter Speaks About The Half Way Tree Incident
10 Legalise It
11 Get Up, Stand Up


Et Hop, un petit Cédric Brooks pour parfaire ma chronique. Puisqu'on est en balade, on va découvrir les différents courants musicaux jamaïcains à partir du mento, équivalent local du calypso, en passant par le ska, le rocksteady et le reggae. Tout ça sur une base de nyabinghi et de tambours africains, la third world music est en marche. Enjoy Beauty.




From Mento To Reggae To Third World Music

 


01 Nobody's Business
02 Sly Mongoose
03 Hop Merry Hop
04 Steaming
05 Carry Go Bring Come
06 Schooling The Duke
07 Put It On
08 Let's Do Rock Steady
09 Satta Massa Gana
10 Salt Lane Gal
11 Emavungweni
12 Third World
13 D'jambala


funkyrocky

Gig in Jamaïca

jeudi 9 janvier 2014

Un coup de main de mes potes...

 

  Guitar man N°2 - Steve Cropper

 

Bon, OK,  y a pas foule encore à la maison. C'est pas facile de créer un blog le 28 décembre.
Faut souhaiter bonne année sincèrement à tout le monde et dire en même temps que ce serait sympa de venir faire un tour sur mon blog. Du coup, je n'ai encore écrit à personne. Mais quand on est flemmard comme moi, faut suivre son instinct. C'est donc le bien nommé "With a little help from my friends" qui va continuer le bal et me motiver à mailler mon entourage.
En effet, le post précédent  de Pat Martino m'a inspiré un thème pour diriger mes premiers partages. Je vais vous proposer un petit cycle instruments à cordes avec quelques guitaristes de derrière les fagots qui n'ont pas besoin d'allumettes pour mettre le feu. Aujourd'hui, il s'agit de Steve Cropper. Voici, pour ainsi dire, un mec discret. Tout le monde le connait de vue, a déjà siffloté une de ses chansons et pourtant, beaucoup moins de monde se souvient du nom que j'ai écrit il y a deux lignes. Pour le présenter brièvement, il était, à l'origine, le guitariste des Mar-keys, puis de Booker T. & the MG's avant de devenir directeur musical de la Stax. En dehors des MG's, sa collaboration la plus fructueuse est celle avec Otis Redding. Autant dire qu'il est carrément le fossoyeur de la Soul/Rythm' n" Blues de papa Ray Charles et l'instigateur de l'ombre de la Soul Music.
C'est également avec lui qu'on va commencer la rubrique cinéma du blog, car il est aussi à l'origine du concept des Blues Brothers dans lequel il apparait (en retrait de Matt Murphy) et c'est sûr qu'il n'a pas l'air d'être un excellent comédien. Bien sûr, on a pu le revoir dans les Blues Brothers 2000 et il fait une apparition avec son pote Booker dans "Be Kind Rewind" (Super film)...
Ah, mon oreillette wikipedia me dit qu'il joue le rôle de Sal dans "Satisfaction", film de 1988 avec notamment Liam Neeson (pas encore star mais connu) et Julia Roberts (avant Pretty Woman).
Voilà, ma transition est faite car il y a une chanson qui s'appelle Oh Pretty Woman sans aucun lien avec le succès de Roy Orbison.




With A Little Help From My Friends


01 Crop Dustin'
02 Land Of 1000 Dances
03 99 1/2
04 Boo-Ga-Loo Down Broadway
05 Funky Broadway
06 With A Little Help From My Friends
07 Oh Pretty Woman
08 I'd Rather Drink Muddy Water
09 The Way I Feel Tonight
10 In The Midnight Hour
11 Rattlesnake



J'ai mis du temps à apprécier ce disque à sa juste valeur, mais il est devenu un de mes grands classiques.
Ici, pas d'escogriffes, de la soul pure avec un jeu net et précis.  Monsieur a sous sa coupe les deux groupes maison, les Bar-Kays et les MG's, avec lesquels il enregistre la moitié des morceaux chacun. Les "Memphis Horns" ne devaient pas être très fatigués du voyage non plus. Ce qui tombe bien car le disque a été enregistré en 27 heures étalées sur deux jours.
Pour ceux qui pensent aux Beatles avec un tel titre, ils ont raison. D'ailleurs, avec B&MG's, ils vont bientôt préparer McLemore Avenue (adresse des studios Stax) en reprenant Abbey Road dans son intégralité. Un partage possible dès aujourd'hui.





McLemore Avenue


01 Medley (Golden Slumbers, Carry That Weight, The End, Here Comes The Sun, Come Together)
02 Something
03 Medley (Because, You never Give Me Your Money)
04 Medley (Sun King, Mean Mr Mustard, Polythene Pam, She Cames In Through The Bathroom Window,
     I Want You (She's So Heavy)
05 You Can't Do That
06 Day Tripper
07 Michelle
08 Eleanor Rigby
09 Lady Madonna
10 You Can't Do That (alternate Take)
11McLemore Avenue (Radio Promo)


C'est avec ce genre de disque que je sais que je comprends pas trop mal l'anglais. C'est fou toutes ces paroles qu'on connait inconsciemment par cœur. Le pire est que je ne connais pas très bien Abbey Road (enfin, comparé à Aftermath par exemple). Maintenant qu'on a atterri chez Booker T, il m'est indispensable de vous mettre ce dernier titre qui peut vous suivre jusqu'au marché.


 Green Onions

 

01 Green Onions
02 Rinky-Dink
03 I Got A Woman
04 Mo' Onions
05 Twist And Shout
06 Behave Yourself
07 Stranger On The Shore
08 Lonely Avenue
09 One Who Really Loves You
10 Can't Sit Down
11 A Woman, A Lover, A Friend
12 Comin' Home Baby
13 Green Onions (Live From 5/4 Ballroom, Los Angeles/1965)
14 Can't Sit Down (Live From 5/4 Ballroom, Los Angeles/1965)


Incontournable classique de la Stax. En plus, j'ai l'impression de partager un peu de mon assiette


Go!Go!Go!