mercredi 21 mai 2014

I am your Daddy

The Temptations: La guerre des stars, Episode II, 



Puisqu'on a commencé avec les Stones lors de l'épisode précédent, autant reprendre avec eux aujourd'hui avec un petit détail qui entre en résonance avec l'histoire qui nous intéresse. A savoir qu'autour de l'année 80, ils sont montés sur scène, et, à la grande surprise de quatre d'entre eux, sur la banderole qui les présentait était écrit: "Mick Jagger & His Rolling Stones". C'est à croire que,  pour Mick, les Temptations sont une source d'inspiration à la même hauteur que Robert Johnson et Muddy Waters. D'après Keith, il s'en est mordu les doigts (ou ceux d'un autre)



Maintenant que j'ai cédé à la tentation, revenons avec les Temptations. Ce qui me semble fou, c'est qu'après la vision du film, chaque disque raconte un bout de cette histoire de manière plus précise et plus réelle. Si la biographie est forcément romancée, on retrouve un tas d'indices dans les disques qui vont suivre, les dates, les chanteurs, les compositeurs. D'une manière générale, c'est pourquoi je prends soin le plus souvent de compléter les tags et les pochettes.





Meet The Temptations 1964



01 - The Way You Do The Things You Do
02 - I Want A Love I Can See
03 - Dream Come True
04 - Paradise
05 - May I Have This Dance
06 - Isn't She Pretty
07 - Just Let Me Know
08 - Your Wonderful Love
09 - The Further You Look, The Less You See
10 - Check Yourself
11 - Slow Down Heart
12 - Farewell My Love
13 - Oh, Mother Of Mine
14 - Romance Without Finance


Plus une compilation qu'un album, 3 ans de singles des "Hitless" Temptations sont réunis ici. Paradoxalement, c'est peut être leur meilleur album.  Excepté "The Way You Do The Things You Do", tous les morceaux sont chantés par la formation originale (Al Bryant avant David Ruffin), ce qui nous permet de mettre le doigt sur le vrai style des Temptations, plusieurs chanteurs qui chantent chacun leur tour. Par la suite, ils seront obligé d'adapter cette originalité aux modes afin d'obtenir le succès qui, une fois arrivé, leur imposera la marche à suivre.





The Temptations Sing Smokey 1965


01 - The Way You Do The Things You Do
02 - Baby Baby I Need You
03 - My Girl
04 - What Love Has Joined Together
05 - You'll Lose A Precious Love
06 - It's Growing
07 - Who's Lovin' You
08 - What's So Good About Good Bye
09 - You Beat Me To The Punch
10 - Way Over There
11 - You've Really Got A Hold On Me
12 - (You Can) Depend On Me


Peut être plus que Berry Gordy, Smokey Robinson est le symbole de la réussite de Motown. En tous cas, il est le symbole de la réussite des Temptations et cette rencontre ouvre les portes du magasin de Cadillac. Déjà, un chanteur donne de la voix plus que les autres, c'est le nouveau venu, David Ruffin.



Gettin' Ready 1966


01 - Say You
02 - Little Miss Sweetness
03 - Ain't Too Proud To Beg
04 - Get Ready
05 - Lonely, Lonely Man Am I
06 - Too Busy Thinking About My Baby
07 - I've Been Good To You
08 - It's A Lonely World Without Your Love
09 - Fading Away
10 - Who You Gonna Run To
11 - You're Not An Ordinary Girl
12 - Not Now (I'll Tell You Later)


Avalanche de tubes sur la première face, y compris le "stonien" "Ain't Too Proud To Beg". Comme dans le disque précedent, il est dominé par la merveilleuse voix de David Ruffin, mais Eddie Kendricks tire son épingle du jeu pour notre plus grand plaisir. Les trois autres sont relégués aux chœurs. 





With A Lot O' Soul 1967


01 - (I Know) I'm Losing You
02 - Ain't No Sun Since You've Been Gone
03 - All I Need
04 - (Loneliness Made Me Realize) It's You That I Need
05 - No More Water In The Well
06 - Save My Love For A Rainy Day
07 - Just One Last Look
08 - Sorry Is A Sorry Word
09 - You're My Everything
10 - Now That You've Won Me
11 - Two Sides To Love
12 - Don't Send Me Away


Dans la même veine que le précédent. On sent tout de même le changement de son qui se dirige vers l'ère psychédélique du groupe. Surement due à la présence accrue de Norman Whitfield à la composition. Difficile pour la plupart des membres du groupe de l'accepter mais, même si c'est un vrai con, David Ruffin chante comme un dieu.





 Cloud Nine 1969


01 - Cloud Nine
02 - I Heard It Through The Grapevine
03 - Runaway Child, Running Wild
04 - Love Is A Hurtin' Thing
05 - Hey Girl
06 - Why Did She Leave Me (Why Did She Have To Go)
07 - I Need Your Lovin'
08 - Don't Let Him Take Your Love From Me
09 - I Gotta Find A Way (To Get You Back)
10 - Gonna Keep On Tryin' Till I Win Your Love



Denis Edwards prend la place de Ruffin et décollage vers les 70's. C'est aussi le retour à un équilibre des voix.






Puzzle People 1969


01 - I Can't Get Next To You
02 - Hey Jude
03 - Don't Let The Joneses Get You Down
04 - Message From A Black Man
05 - It's Your Thang
06 - Little Green Apples
07 - You Don't Love Me No More
08 - Since I've Lost You
09 - Running Away (Ain't Gonna Help You)
10 - That's The Way Love Is


C'est la meilleure, celle là, ils reprennent les Beatles et pas Paint It Black. (A 90%, les reprises des Beatles sont des catastrophes) Dernier album avec Eddie Kendricks. Richard Street le remplacera






Psychedelic Shack 1970


01 - Psychedelic Shack
02 - You Make Your Own Heaven And Hell Right Here On Earth
03 - Hum Along And Dance
04 - Take A Stroll Thru Your Mind
05 - It's Summer
06 - War
07 - You Need Love Like I Do (Don't You)
08 - Friendship Train


A mon sens, le meilleur album de l'époque. Superbes compositions, morceaux à rallonge qui s'enchainent et une seule (magnifique) ballade.





All Direction 1972


01 - Funky Music Sho Nuff Turns Me On
02 - Run Charlie Run
03 - Papa Was A Rollin' Stone
04 - Love Woke Me Up This Morning
05 - I Ain't Got Nothin'
06 - The First Time Ever (I Saw Your Face)
07 - Mother Nature
08 - Do Your Thing



Une paire de chansons moins bonnes et l'album se trouve un cran au dessous que le précédent. On s'en fout, il y a "Papa was a rolling Stone"





Masterpiece 1973


01 - Hey Girl
02 - Masterpiece
03 - Ma
04 - Law of the Land
05 - Plastic Man
06 - Hurry Tomorrow


Celui qu'on trouve partout en vinyle. Surement parce que c'est une de leurs plus grosses ventes malgré un moins dans l'originalté.






1990


01 - Let Your Hair Down
02 - I Need You
03 - Heavenly
04 - You've Got My Soul on Fire
05 - Ain't No Justice
06 - 1990
07 - Zoom



A contrario, c'est celui qu'on trouve le moins. Dommage, s'il n'est pas le meilleur, il est presque mon préféré. Bonnes compos, superbe ambiance et un son digne de l'année 73.


Bon, ça fait pas mal pour cette semaine. J'aimerais bien être un adepte de la trilogie mais je ne sais pas comment meubler cet hypothétique troisième épisode. S'il y en a un, c'est quand même celui ici présent le meilleur.

samedi 10 mai 2014

Daddy was a Rolling Stone, wherever he was a gigolo was his home...



Aujourd'hui, il y a plusieurs évènements sur votre blog préféré.

Le premier, est déjà passé, votre hôte a écrit les mots magiques Rolling et Stone(s) sur son blog pour la première fois et ce n'est pas rien pour lui. Bon, on en reparlera, mais ce n'est plus totalement mon groupe préféré, s'il l'a réellement été. C'est plutôt un concept. Et ouais, à la question "qu'est ce t'écoutes comme musique?", les Rolling Stones est la meilleure réponse qui soit. A travers son vécu et l'histoire que le groupe véhicule, on a un large pan de la musique du XXème siècle et même si le jazz n'est qu’effleuré, c'est un arbre assez gros pour dissimuler la forêt de la quasi totalité des courants musicaux contemporains. Sans oublier leurs modes de vies à peines vertueuses qui font fantasmer plus d'un ado. Mais ce n'est plus la question du jour.

Le deuxième évènement, concerne mon partage. Aujourd'hui pas d'album mais un film. Lors de mon tout premier post, j'ai annoncé que votre gigolo  parlera aussi de cinéma, son autre grande passion. Et c'est à cause de deux trois détails que je n'ai pas commencé plus tôt. Déjà, la flemme de ripper des DVD, faire des sous titres synchros etc... Ensuite, la direction à prendre entre ciné, ciné musical, doc, doc musical, concerts et autres biopics, entre ce que tout le monde a déjà vu, ce dont on est pas curieux ou indifférent et ce qui passera bientôt à la télé, bref il me faut un filon original.

Ce qui m'amène au troisième évènement, aujourd'hui on va voir un téléfilm. Pour l'anecdote, la dernière fois qu'on m'a promis un ciné et que je me suis payé un téléfilm, c'était à la caserne de Cambrai où j'ai fait mes trois jours (je dois faire partie des 100 dernières personnes qui ont fait ça). Je me suis farci un nanar digne d'M6 de l'époque avec Superman (le seul le vrai C. Reeves) en pédophile qui poursuit un môme à la manière de Joe Pesci dans "Maman j'ai loupé l'avion" pendant une heure et demi, mal assis sur une chaise en bois.


Et bien, plus besoin de chaise, celui ci se regarde debout en remuant son popotin.





 The Temptations  vostfr - 1998/2004


Pour introduire ce sujet, je vais commencer par signaler, bien sûr, que les Stones ont repris deux titres des Temptations en studio. Pas mal pour un groupe de la même ère.

Voici donc une production Motown censé les encensés en restant sensée, ce que le film n'arrive pas très bien à faire, car, à l'origine, ce fut une mini série qui a été censurée par des familles de certains protagonistes pour cause de points litigieux mais je ne vais pas tout vous raconter. C'est ce petit coté bancal qui va faire son charme, les personnages dans leurs complexités incomplètes vont représenter des mecs normaux que la scène transcende et on se rend compte de la magie qui opère dans leur capacité à s'entendre sous les feux de la rampe. Et ce grâce à une bande d'acteurs formidables qui vous convaincront que ce sont eux les Temptations et non ceux que vous voyez sur les pochettes, en tous cas, le temps du film.


Les Temptations "The Classic Five"  1964 - 1968

 


David Ruffin, Melvin Franklin,Paul Williams, Otis Williams, Eddie Kendricks



Petit regret, le film est centré sur les membres du "Classic 5", un bien en soi, mais c'est vraiment cher payé pour les membres 70's qui ont participé à de sacrés albums.


The Temptations "Papa was a Rolling Stone" 1972




 Richard Street, Melvin Franklin, Otis Williams, Dennis Edward, Damon Harris



Mais oui, j'oubliais, le quatrième évènement. Ce post se découpe en plusieurs épisodes, ce qui est évident dans ce cas car un post des Temptations ne peut pas se résumer à un film.


Distribution
Infos Complètes en anglais

Pour ma part, j'ai vu les Temptations en Concert en 2000 à Montereau (77). Je m'attendais à un truc naze et ce fut la grande classe.