vendredi 7 novembre 2014

Musiques d'Aquarium


Salut tout le monde.

Bon, plein de choses à dire. En ce moment je n'ai plus trop de temps et ça ne va pas aller en s'arrangeant. Je peux même vous annoncer la fermeture imminente de ce blog.

Hop hop hop hop hop ne partez pas tout de suite, ce n'est pas encore encore fini. Déjà, j'ai interrompu, il y a trois semaines, l'écriture d'un post de légende qui devrait arriver juste après le post de mes disques de vacances et puis il y aura un post de redirection vers funkyrocky.com, qui finalement est mon vrai chez moi, que j'ai quitté il y a trois ans et que je retrouverai intégralement de retour au pays.

Bref, mes trois années dans le pacifique n'auront pas été trop mauvaises et s'il y avait une chance à saisir, j'ai choisi l'option changement d'aquarium. Il faut dire que je sors d'une vingtaine d'année d'enfumage intense de ma chambre ou du chez moi, où l'air n'était bon qu'aromatisé aux vapeurs de tetracannabinol et vibrant au son de Pink Floyd. Alors ici, je vous le dis tout de suite, il n'y a pas de branlette sur la lampe pour penser que le génie est  soi Syd Barrett soi Roger Waters soi David Gilmour. Je me réfèrerais plutôt à Nick Mason, qui affirme dans l'interview du film à Pompeï, que le groupe vaut plus que la somme des différentes individualités. Et ce n'est pas,feu, Richard Wright qui dira le contraire.



Chacun son avis, pour moi le Floyd, c'est toujours la grande classe. Il se peut que ma période de prédilection gravite autour de 1970, on peut aussi faire un petit saut autour de 1976. La seule chose de sûre, c'est que chaque album d'avant 1980 a déjà été mon disque préféré.

Si on écoute certains snobinards, on croit entendre que tel ou tel disque a vieilli, que seul tel ou tel autre garde un intérêt relatif à cette personne. Pour ça, j'ai ma réponse toute faite:
- P'tit gars, c'est toi qui vieilli, et à chaque fois que tu sors une ineptie pareille, ta jeunesse, elle se barre loin, loin, loin

Malheureusement, votre daddy favori ne rajeunit pas non plus, et il est vrai que plus ça va, moins il écoute les Pink Floyd. La bonne nouvelle étant bien sûr que j'écoute plein d'autres choses.

Revenons dans le pacifique et ses petits poissons, maintenant que j'ai saisi l'opportunité de quitter mon aquarium de fumée et les habitudes qui vont avec. Depuis, j'ai eu l'occasion de visiter plusieurs sortes d'aquarium qui sont remplis d'eau. Le petit à coté de chez moi, le grand loin de chez moi et puis quelques aquariums naturels dans lesquels on peut patauger, faire le snorkies où même plonger.

Entre le monde du silence, l'amas de touristes tout droit sorti de Wall E, le raffut des mômes qui n'ont que cette promenade un jour de pluie ou les nappes de synthés qui font plus peur que le grand requin blanc, on se dit qu'il manque quelque chose. Ce quelque chose, Pink Floyd l'a fait. La musique d'aquarium.





Pink Floyd - The Endless River - 2014



Ben oui, eux aussi ont vieilli, eux aussi ont grave scotché sur Shine On Your Crazy Diamonds, eux aussi ont perdu l'envie d'utiliser les dissonances pour mettre en valeur les harmonies. Mais la chose perdue la plus importante est la notion de groupe, celle qui multiplie le talent au lieu de l'additionner.
D'abord Gilmour a complètement saisi le truc en tournant sur son seul nom, pouvant ainsi se débarrasser de l'attente suscitée par le tampon PF et des passages obligatoires en utilisant cette entité.

Si ça a l'air insultant de qualifier ce dernier disque de musique d'aquarium, il ne faut pas s'y fier. Je parle de bonne musique d'aquarium, celle qui nous fait ressentir le calme des profondeur, celle qui nous fait savoir que ça se déchaine à la surface pendant qu'on reste à l'aise Blaise à la recherche des poisson clown, celle qui cherche un peu d'émotion au près d'un petit requin inoffensif, le tout sans perturber le chant des baleines. La meilleure touche de bon goût étant l'absence de paroles avant la 18ème chanson. Néanmoins, si on connait bien le groupe, on décèle rapidement un grand manque d'originalité avec des réminiscences de leur passé glorieux qui jalonne le disque de bout en bout.


8 commentaires:

  1. Voila une chronique d'une objectivité qui honore ton statut revendiqué de fan, comme quoi l'un et l'autre ne sont pas contradictoires.
    Ce que tu dis sur Pink Floyd est vrai depuis maintenant plusieurs albums, me semble t-il. A momentary lapse of reason c'était déjà un peu un best of des tics du groupe.
    Ma foi, tant que ça régale quelqu'un pourquoi pas, le vrai problème du jour étant que la relève n'arrive pas. J'entends le son des trompettes mais je ne vois pas la cavalerie.
    Hugo Spanky

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    1. Yo, Ranx

      J'ai bien conscience de ton problème, d'une part parce que je t'ai lu pour Jerry Lee Lewis, d'autre part, parce que j'ai un peu près le même.
      A la différence peut-être que j'en assume l'entière responsabilité. Je veux dire par là que, pour moi, toute musique récente me fait suer jusqu'à preuve du contraire. Mais je ne fais aucun effort à rechercher le groupe actuel qui tue.
      En contrepartie, je me ballade dans le temps et les styles musicaux et ça me comble.

      Pour ma charade, c'est Lewis Carol (les huit Scaroles)

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    2. Sûr qu'il y a de quo faire avec le passé. Ceci dit des mecs comme Hank III honorent également le présent, si je râle c'est surtout qu'ils ne soient pas invité dans notre environnement. T'as vu les programmations des salles de concerts ? C'est copinage et obligation géo-politique. Plus la moindre audace. Et l'audace c'est ce qui me plaisait avant tout dans le monde merveilleux du R'n'R.
      Le seul endroit où c'était les bons et non les cons qui osaient tout.
      Hugo Spanky

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    3. Pas facile l'audace en ce moment, le moindre audacieux devient vite fait un paria si il ne rentre pas dans le rang rapidement. C'est un signe des temps, maintenant il faut appartenir à un genre prédéfini pour pouvoir se faire mousser auprès des copains. La perte d'identité propre, c'est le synonyme de la connerie sans nom

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    4. Mais les Rockers étaient des parias ! Même nous rien que de se trimballer dans la rue avec nos cheveux longs, les tiags et le perfecto on était traités comme des parias. Ce qui a changé c'est que maintenant plus personne ne veut de ce statut là, les groupes d'aujourd'hui font de la musique pour s'intégrer, c'est presque devenu un lieu commun. Ils se fondent dans la masse au lieu de chercher à s'en distinguer, à bousculer le public.
      Des cons.
      Hugo Spanky

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  2. J'espère que tu continueras à blogger - même si j'ai abandonné le Floyd depuis des lustres.
    Heureux de te lire en tous cas.

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    1. Yo, Jimmy

      Si je pense arrêter ce blog, c'est que mon déménagement va entrainer un minimum de trois mois de coupure internet avec des points d'accès de toutes sortes qui me permettront au minimum de vous lire et de laisser quelques commentaires, guère plus.
      Après, j'ai déjà intégré gigolos get daddy too dans funkyrocky.com et la fermeture de ce blog ne sera en fait qu'un changement d'adresse avec quelques modifs et, si j'ai le temps, de quoi patienter ces quelques mois.

      C'est marrant de parler de ça avec toi aujourd'hui car mon fils s'est fait opéré des oreilles ce matin même pour le même problème qui a empêché notre rencontre l'année dernière. Je t'enverrai donc un mail bientôt pour, pourquoi pas, retenter la chose... hmmm en janvier. Je n'aurais pas de temps avant.

      On en reparle en temps voulu

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  3. Tiens, ça fait toujours chic de posséder un petit poisson asiatique dans son aquarium:
    http://exystence.net/blog/2014/11/02/nguyen-le-with-michael-gibbs-ndr-bigband-celebrating-the-dark-side-of-the-moon-2014/

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